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Né aux abords de La Havane le 6 novembre 1949 d'un père mécanicien, Arturo Sandoval s'initie à la musique à l'adolescence, quand il écoute les radios américaines en cachette, alors que sévit la Guerre froide. Il joue dans l'orchestre de l'Ecole des Beaux-Arts cubaine et reçoit les leçons de trompette d'un professeur russe.Fusion rock afro-cubaineMembre fondateur de l'Orquesta Cubana de Musica Moderna, devenu le groupe de fusion rock afro-cubaine Irakere en 1973, le trompettiste rencontre son idole et mentor Dizzy Gillespie en 1977. Le compagnon de Chucho Valdés et Paquito D'Rivera se produit avec le maître américain de passage à Cuba et en Europe, avant d'être enrôlé dans l'United Nation Orchestra.Le tour de CubaAprès une prestation au Jazz Festival de Newport en 1978, Irakere signe sur Columbia pour deux albums avant le départ de Sandoval en 1981. Le trompettiste crée sa propre formation de jazz latino, enregistre parcimonieusement, et fait le tour de Cuba. Il arrive que le gouvernement de Fidel Castro l'autorise à participer à des festivals ou à jouer avec des orchestres étrangers comme c'est le cas avec le BBC Symphony Orchestra à Londres ou celui de Leningrad dans l'ex-URSS.
Après quelques albums comme Breaking the Sound Barrier (1983) ou Tumbaito (1986), Arturo Sandoval publie le remarquable Straight Ahead (1988) dans lequel il retrouve Chucho Valdés et fait valoir sa technique parfaite. En juillet 1990, profitant d'un voyage en Europe avec femme et enfant, il se réfugie à l'ambassade de Rome et demande la nationalité américaine. Sandoval l'AméricainInstallé en Floride, le trompettiste signe sur le label GRP qui publie successivement les albums Flight to Freedom (1991), I Remember Clifford (1992), Danzon et Dream Come True (1993). En 1995, Arturo Sandoval & the Latin Train profite de la présence de la chanteuse Celia Cruz, tandis que Swingin' (1996) réunit Michael Brecker, Eddie Daniels et le vétéran Clark Terry. En 1997, il accompagne la chanteuse Céline Dion lors de la cérémonie des Oscars du Cinéma, sur « I Finally Found Someone ».
En 1999 paraît un hommage à la variété américaine, jugé trop comercial (Americana), et en 2001, le film For Love Or Country relate son histoire. La même année sort l'album L.A. Meetings, suivi de l'anthologique Trumpet's Evolution (2003), Live at the Blue Note (2005), Rumba Palace (2007) et A Time for Love (2010).
