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John Mark Eitzel est né le 30 janvier 1959 à Walnut Creek, une petite ville du Nord de la Californie (Etats-Unis). Fils d'un ingénieur de l'armée américaine, le jeune Mark déménagera souvent durant son enfance : de Taïwan à Okinawa en passant par le Royaume-Uni. C'est d'ailleurs en Asie puis en Angleterre qu'à l'adolescence, il se passionne pour la musique et se met à composer des chansons à la guitare. La pop, le folk et le rock sont alors les influences majeures du jeune musicien. La vague punk de 1977 marquera sa décision : il sera musicien. De retour aux Etats-Unis en 1979, Mark Eitzel monte plusieurs groupes punk (The Cowboys, The Naked Skinnies), écrit et compose des chansons tout en étant étudiant à l'université de Columbus (Ohio).
C'est en 1983 que Mark Eitzel fonde American Music Club (un premier lineup du groupe, sous la forme d'un trio, n'aura pas duré...) avec le guitariste Vudi (Mark Pankler de son vrai nom), le bassiste Dan Pearson, le claviériste Brad Johnson et le batteur Matt Norelli. Le premier album d'American Music Club sort en 1985. Intitulé The Restless Stranger, il est produit par Tom Mallon, qui remplacera d'ailleurs Norelli à la batterie quelques temps après. Recueillant un succès critique et public important aux Etats-Unis, le groupe sortira encore quatre albums jusqu'à 1993 et l'album Mercury, qui marquera la dissolution d'American Music Club en raison de ses faibles ventes et des dissensions au sein de la formation.
La carrière solo de Mark Eitzel avait déjà débuté trois ans plus tôt, avec la sortie d'un premier opus solo, intitulé Songs Of Love Live, un disque live comme son nom l'indique, enregistré à Londres. L'album reçoit des critiques mitigées et reste confidentiel commercialement. Idem pour 60 Watt Silver Lining en 1996, un disque influencé par le jazz qui ne rencontrera pas son auditoire. Il faudra attendre l'année suivante et la sortie de West, troisième album pour lequel Mark Eitzel a collaboré avec Peter Buck de R.E.M. pour que la carrière solo du musicien décolle convenablement, mais pas suffisamment pour son label, Warner, qui décide de se séparer de lui.
Qu'à cela ne tienne, Mark Eitzel revient en 1998 avec un nouvel opus, intitulé Caught in a Trap and I Can't Back Out 'Cause I Love You Too Much Baby. Les appétences du songwriter se font alors plus électroniques que de coutume. Le virage est confirmé en 2001 avec l'album The invisible Man, où les synthétiseurs sont de rigueur. Music for Courage and Confidence sortira en 2002, suivi par The Ugly American en 2003 et Candy Ass en 2005. A cette période, Mark Eitzel réunit son American Music Club pour une tournée. En 2006, Mark Eitzel cofonde Undertow Orchestra avec David Bazan du groupe Pedro The Lion et Vic Chesnutt, son vieil ami. Le groupe se dissoudra après une tournée mais des chansons composées à cette période seront intégrées à l'album Ten Years Of Tears, qui sort en édition limitée. Vient ensuite la formation d'un nouveau groupe, initiée par Mark Eitzel et Vudi, The MacArthur Park Music Club.
Dans cette formation, on trouve aussi le bassiste Sean Hoffman et le batteur Steve Didelot. Mais le nom du groupe brouille les pistes chez les auditeurs, qui ne veulent entendre parler que du American Music Club... Eitzel et Vudi le rebaptisent donc, obligés par leur passé et par les exigences du public. Le groupe sortira un album intitulé The Golden Age en 2008, tandis que Mark Eitzel sort un nouvel album solo en 2009, Klamath. Il faudra ensuite attendre l'automne 2012 pour voir la sortie d'un nouvel opus, le plébiscité Don't Be A Stranger, qui marque en quelque sorte le retour à la vie de Mark Eitzel, victime d'une grave crise cardiaque quelques mois plus tôt...