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Né le 6 janvier 1951 à Philippeville, dans la région de Skikdar en Algérie, Jean-Paul Céléa entreprend très tôt des études musicales en commençant dès l'âge de cinq ans par le violon au Conservatoire de Strasbourg où il se révèle très doué. Cette formation à la musique classique est associée à son amour croissant pour le jazz qui lui fait choisir la contrebasse en 1968. Il étudie alors l'instrument dans un conservatoire parisien jusqu'en 1973 et intègre l'Orchestre philharmonique de Strasbourg.
L'année 1973 marque une étape importante dans le développement du contrebassiste. Engagé dans l'Ensemble Intercontemporain dirigé par Pierre Boulez, Jean-Paul Céléa s'affirme comme un musicien pointu et éclectique pouvant passer d'un orchestre classique à un ensemble de musique contemporaine et d'une formation de jazz à celle de musiques improvisées. Après cinq années d'exercice contemporain, il fait la connaissance de François Jeanneau et de François Couturier dans le quintette de Jacques Thollot sur Cinq Hops enregistré en 1978. Céléa et Couturier se retrouvent deux ans après pour un premier album en commun paru sur JMS Records et par la suite quand ils forment le Couturier-Celea Quintet pour The Game en 1983 et le Couturier-Céléa Group en 1986 sur Black Moon (Blue Silver).
Dans l'intervalle, le contrebassiste partage de nouvelles expériences avec John McLaughlin (Belo Horizonte, 1981), François Jeanneau (Terrains Vagues) et Francis Lockwood (Home Sweet Home) en 1983 puis Tomas Gubitsch pour Sonata Domestica en 1986. En 1990, l'album Passagio réalisé avec François Couturier accueille Wolfgang Reisinger et la chanteuse François Kubler. Faisant feu de tout bois, Jean-Paul Céléa accompagne ensuite des artistes aussi variés que Pascal Dusapin, Angélique Ionatos, Dominique Pifarély, Patricia Kaas, Jean Guidoni, Redolfi ou Reinhardt Wagner sur la bande originale de Paris 36. En 1996 paraît le résultat de sa collaboration avec Dave Liebman et Wolfgang Reisinger, World View, suivi de Missing a Page (1999). Le trio est reconduit sur Ghost paru en 2001.
Depuis, Jean-Paul Céléa continue de collaborer aux productions siglées INA-GRM (Charles Ravier, Nicolas Vérin) et poursuit sa quête du jazz. L'album Poison (2007) du trio Joachim Kühn - J. P. Céléa - W. Reisinger s'aventure en terrain rock chez Jimi Hendrix ou The Beatles. L'année suivante, Céléa et Couturier se retrouvent avec Daniel Humair pour Tryptic. En 2012, le contrebassiste accompagné par Émile Parisien et son complice Wolfgang Reisinger rend un hommage appuyé à Ornette Coleman sur Yes Ornette !
