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Police
Padovani manie le manche dès ses 14 ans, pour former Lapsus trois ans plus tard (1972). Il s’établit à Aix-en-Provence comme disc-jockey avant d’embarquer pour Londres, suivant les Flamin’ Groovies et vivotant dans le milieu des musiciens. C’est chez un ami qu’il lie connaissance avec Stewart Copeland, un batteur expérimenté (ex-Curved Air) converti au punk. C’est en janver 1977 qu’il intègre The Police avec Copeland et Gordon Sumner alias Sting. En mars le trio enregistre un simple « Fall Out / Nothing Achieving » pour Illegal Records, le label de Miles Copeland (frère de Stewart). En mai, Police participe au concert de réunion du collectif Gong sur l’invitation d’Andy Summers, guitariste expérimenté alors dans Strontium 90. Fort du potentiel qu’il peut apporter, Summers est engagé pour une série de concerts londoniens ainsi qu’au festival punk de Mont-de-Marsan (août 77). Mais le conflit couve entre les deux guitaristes, contraignant Padovani le punk à quitter la formation anglaise en plein essor après l’enregistrement de maquettes avec John Cale (les inédits « Visions of the Night » et « Dead End Job »).
Après Police
Padovani accepte alors l’offre du groupe Wayne County & the Electric Chairs, apparaissant sur les trois premiers albums de la formation du chanteur transexuel (The Electric Chairs, Storm the Gates of Heaven et Things Your Mother Never Told You entre 1978 et 1980), avant sa transformation en Jayne County. Le groupe implose, les musiciens gravent deux 45-tours sous le nom de Mystery 5. Début 80, il forme ses Flying Padovani’s avec Chris Musto (rescapé du groupe) et le saxophoniste Lol Coxhill invité sur le simple « Va Plus Haut / Western Pasta » (single de la semaine du New Musical Express). L’album Font l’Enfer aux sonorités surf et psychédéliques sort sur Skydog, le label de son ami Marc Zermati (ancien manager des Flamin’ Groovies). Le groupe tourne avec les Pretenders puis se sépare (momentanément : de nouvelles sessions aboutissent à They Call Them Crazy en 83). En 82, Padovani fait brièvement partie des Subterraneans en compagnie de Musto, l’ex-Sex Pistols Glen Matlock et du rock-critic Nick Kent. Un groupe qui ne laisse aucune trace. A l’été 83, il essaie une nouvelle formule avec Pete Townshend en rupture des Who qui viennent de se séparer, sans suite probante. Puis participe à l’album de Nico par l’intermédiaire de son compatriote Philippe Quilichini, et à la bande originale du film Hairspray de John Waters. En 84, il retrouve Miles Copeland qui vient de fonder IRS Records, label indépendant américain à l’origine du lancement des R.E.M., Cramps, Fleshtones et Wall of Voodoo. Padovani est nommé directeur à l’international puis vice-président jusqu’au rachat du label par EMI en 1993. Entre-temps, il participe à l’album rétro de Johnny Thunders et Patti Paladin, Copycats (1988).
L'épopée de Pado
1994 : Padovani et Copeland se lancent dans une nouvelle aventure, devenant les managers du chanteur italien « Zucchero » Fornaciari dont la carrière démarre en flèche. Les disques d’or succèdent aux tournées mondiales et vice-versa pendant les six années de leur collaboration. Padovani s’occupe également des I Muvrini qui enregistrent avec et chez Sting en 1998, et du groupe irlandais The Driven avec moins de réussite. Las du show-biz et de passer son temps en mondanités, le musicien reprend le dessus, écrit et compose pour le cinéma : La vie comme elle va en 2002 et Ici Najac à vous la terre (2006, nominé aux Césars). Il en fait de même pour son compte, réalisant enfin son premier album solo A Croire que c’était pour la vie avec une pléiade d’invités parmi lesquels ses amis Sting et Stewart Copeland, Steve Hunter, Manu Katché et Glen Matlock. L’album ne sort qu’en 2007, parallèlement à la publication de Secret Police man dans lesquelles le guitariste raconte son épopée.
La même année suivent la reformation des Flying Padovani’s et l’album Three For Trouble avec Musto, Lol, Matlock et Steve Hunter (légendaire guitariste de Lou Reed).
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