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C’est à l’école de la rue Blanche à Paris, c'est-à-dire l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, que se rencontrent les cinq chanteurs-comédiens-humoristes Christophe Gendreau, Antoine Réjasse, Stéphane Gourdon, Frédéric Volovitch et Franck Zerbib. Ces grands enfants rivalisent à l’envi de blagues plus potaches les unes que les autres, en tenant pour référence absolue l’humour de la bande dessinée satirique (Charlie Hebdo, Fluide Glacial…).
En rouge et noirAu début des années 1990, la bande de copains opte, paraît-il par hasard, pour ce nom résumant pourtant « visuellement » leur art d’agités déjantés. To wriggle (se tortiller, s’agiter en anglais) signifie en tout cas que leurs textes et leur humour noir prennent toute leur mesure sur scène. Un spectacle naît, fait de saynètes satiriques chorégraphiées au millimètre, mises en musique à l’aide d’une guitare qui change de mains au rythme des chansons. Pour toute tenue de scène, ils portent un teeshirt, un short et un nez de couleur rouge.
Sans tabouEn 1995, ils tapent dans l’œil de Richard Kalfa, qui produit leur premier spectacle au point virgule et décide de diffuser un disque Justice Avec Les Saucisses (1997). A l’instar de leurs prédécesseurs les VRP, les Wriggles n’épargnent rien ni personne. La religion (« Dieubouddhallah »), le football (« PSG »), l’amour, l’adolescence (« Passe ton bac ») et l’enfance, ils passent la société et l’actualité à la moulinette et provoquent l’hilarité partout où ils se produisent.
Partir en liveA partir de 1998, la machine est lancée : ils écument les salles de provinces et se produisent à guichets fermées à l’Olympia, puis trois fois à la Cigale, où est enregistré le 16 février 1999, l’album Les Wriggles partent en live. Même si leurs shows comportent aussi des parties moins acerbes, comme les pastiches de comptines enfantines, il est aisé d’y voir un message contestataire, provocant la pensée unique ou la société « bien pensante », ce qui attire tout d’abord un public jeune.
Question existentielles et maturité…Puis, le groupe qui aime poser des questions essentielles (« Pourquoi les fraises Tagada, pourquoi le Pape, pourquoi George Bush Junior ? ») publie de nouvelles chansons regroupées dans le disque Ah Bah Ouais, Mais Bon sorti en 2002 sur le label Atmosphériques. C’est un nouveau succès populaire. 2005 voit la sortie de l’album Moi D’abord, dans lequel le quintette s’illustre dans un registre plus dramatique, ils abordent cette fois avec gravité l’homosexualité, le racisme ou la solitude dans des chansons aux compositions plus riches.
EparpillementAvec cette reconnaissance méritée, les membres du quintette, qui a toujours fonctionné sans leader « sur un système démocratique », s’éparpillent peu à peu pour des projets parallèles, en solo, au théâtre ou au cinéma. Frédéric Volovitch forme ainsi avec son frère le groupe Volo. En 2006, Antoine Réjasse et Franck Zerbib quittent Les Wriggles, alors que sort leur premier best of.
Mais il n’est pas question pour les trois autres clowns de décrocher. Les Wriggles version trio publient un nouvel album en novembre 2007, qui s’intitule Tant Pis ! Tant Mieux ! et repartent sur les routes de France dès l’année suivante, armés de leur nez rouge et toujours bien décidés à éloigner la morosité ambiante. Pourquoi s’y refuser ?