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C'est à Colombo, au Sri Lanka, que Beverley Craven voit le jour le 28 juillet 1963, alors que son père, employé par la firme Kodak, travaille là-bas. Un an et demi plus tard, cette famille britannique rentre en Angleterre, dans le Hertfordshire, où la mère de la future chanteuse, violoniste classique, l'encourage très vite à prendre des leçons de piano. Ce n'est que vers l'adolescence que Beverley Craven s'intéresse à la musique pop, découvrant des auteurs-compositeurs tels que Stevie Wonder, ou plus proches d'elle, Kate Bush et Elton John.
Elle se lance dans une carrière solo à l'âge de 22 ans mais doit, avant d'enregistrer ses propres chansons, assurer les choeurs lors d'une tournée du chanteur soul Bobby Womack. Après s'être rendue à Los Angeles afin de se confronter à la dureté de la vie de musicien, elle fait la rencontre de Stewart Levine, de Simply Red, avec lequel elle tente d'enregistrer un premier album. Mais elle ressent un véritable blocage à l'idée de confiner sa musique au studio, et craint de ne pouvoir en libérer toute la spontanéité. Elle parvient à aboutir l'enregistrement de son premier opus homonyme, qui sort à l'été 1990 chez Epic, avec un autre producteur, Paul Samwell-Smith.
Si la chanteuse a du mal à sortir du lot dans son propre pays, le reste de l'Europe la découvre avec intérêt. Sa maison de disques décide alors de pousser en Angleterre la réédition du titre « Promise Me », qui, cette fois-ci, est un succès, se hissant jusqu'à la troisième place des charts britanniques. Il donne le véritable point de départ de la réussite commerciale de Beverley Craven puisque l'album s'écoulera ensuite à plus d'un million d'exemplaires à travers le monde, porté par deux autres singles, « Hold On » et « Woman to Woman ».
Avant de marquer une pause en 1992 pour donner la vie à une petite fille, Beverley Craven a le temps de remporter le BRIT Award de la révélation de l'année. Elle prépare ensuite activement la sortie de son second opus, Love Scenes, en 1993. Celui-ci connaît un succès moins retentissant que son premier effort mais parvient toutefois à passer presque trois mois dans le Top Albums britannique. Marquée par ce semi-échec, la chanteuse décide d'une mise en retrait qui durera pas moins de cinq ans, au cours de laquelle elle donne naissance à deux autres filles, issues de son mariage avec le compositeur Colin Campsie.
Ce hiatus est interrompu en 1999 par l'album Mixed Emotions, entièrement enregistré dans le home-studio de l'artiste, qui l'a elle-même produit pour la première fois. Mais un litige l'oppose à son label qui refuse au single « I Miss You » une sortie commerciale. Si l'on retrouve Beverley Craven sur « The Very Last Time », une chanson figurant sur l'album The Time Machine d'Alan Parsons, la chanteuse décide de quitter sa maison de disques et de marquer une nouvelle pause pour profiter de sa famille. En 2004 est publiée la première compilation The Very Best of Beverley Craven, que l'artiste promeut par quelques concerts, mais un cancer du sein lui est diagnostiqué peu de temps après, la forçant à s'interrompre de nouveau pour se soigner.
Elle remonte sur scène dès 2006, et les fans, qui attendent un nouvel opus, sont contentés en 2009. Close to Home est alors son premier disque depuis dix ans, autoproduit et publié sur le nouveau label qu'elle vient de créer avec son mari. Au cours des années suivantes, Beverley Craven poursuit son activité scénique et publie son autobiographie en 2012, vendue via son site internet. Malgré un certain déclin commercial, elle ne renonce pas à publier de nouveaux disques, comme en témoigne Change of Heart, en 2014.
