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Après avoir exercé divers métiers, Raymond Asso se lance dans la chanson en 1933 en tant qu'auteur. Son premier succès, Mon légionnaire (1936), créé par Marie Dubas, est suivi du « Fanion de la Légion », tous deux sur une musique de Marguerite Monnot. Il fait alors la connaissance d'Édith Piaf et contribue au lancement de sa carrière, jusqu'à la guerre. Toujours sur des musiques de M. Monnot, il écrit pour Piaf « le Petit Monsieur triste » (1938), « C'est l'histoire de Jésus » et « Je n'en connais pas la fin ». « Un jeune homme chantait » s'apparente à la romance ; « Paris-Méditerranée », « Elle fréquentait la rue Pigalle » sont, elles, typiques de la chanson réaliste ; « le Grand Voyage du pauvre nègre » s'inspire du blues. Mobilisé pendant le conflit, il doit laisser sa place auprès d'Édith à d'autres paroliers, comme Michel Emer ou René Rouzaud. Rendu à la vie civile, Asso reprend le métier avec « la Java du bonheur du monde », pour Lucienne Delyle, et, pour Hélène Sully, conçoit une des plus courageuses chansons écrites sous l'Occupation, « les Prisons de France ». À la Libération, il connaîtra encore le succès en écrivant « Y'a tant d'amour » (chantée, notamment, par Renée Lebas), et, sur une musique de Claude Valéry, « Comme un p'tit coquelicot », créée en 1953 par Mouloudji. Il finit sa carrière en tant qu'administrateur de la SACEM.
H. H.
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