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Dhafer bin Youssef bin Tahar Maarref est né le 19 novembre 1967 à Téboulba (Tunisie).
Musicien dans l'âme, il commence par chanter des airs traditionnels dans les réunions familiales où sa voix est grandement appréciée. Dhafer Youssef se perfectionne également à l'usage de l'oud au point de devenir un invité régulier de Radio Monastir, qui l'invite à se produire en direct. À l'abri des oreilles indiscrètes, il se passionne pour le jazz moderne et décide de voler de ses propres ailes vers l'Europe.
En 1989, le jeune virtuose saisit sa chance dans les cercles de jazz à Vienne où il se forme auprès du violoncelliste Tony Burger et du percussionniste indien Jatinder Thakur. Invité à jouer dans le club Porgy and Bess, il croise des pointures de passage telles que Renaud Garcia-Fons, Peter Herbert ou Nguyen Lê. Voyageur impénitent, l'oudiste parcourt les capitales de New York à Paris et jusqu'en Norvège, partout où il peut se confronter à des musiciens de grande réputation. Son alliance avec le percussionniste de Miles Davis, Mino Cinelu, lui révèle un univers électrique qu'il intègre à sa musique.
C'est en 1996 que Dhafer Youssef publie son premier EP Musafer. Il est suivi des albums Malak (1999) et Electric Sufi (2001, enregistré à New York) pour le label Enja, oeuvres mêlant la tradition soufi à l'improvisation jazz avec son groupe Ziryab. Enregistré en Norvège avec Nils Peter Molvaer et Anneli Drecker, Digital Prophecy est publié en 2003. Par la suite, Divine Shadows (2006) et Glow (2007) s'accompagnent de partenaires différents. Abu Nawas Rhapsody, publié par Jazzland en 2010, ouvre un nouvelle voie sous forme de sonorités électroniques au musicien avide d'expériences.
L'album qui suit en octobre 2013, Birds Requiem, adopte une tonalité plus sereine et solennelle. Le musicien qui adresse ainsi un hommage à sa mère récemment disparue s'entoure d'une pléiade d'accompagnateurs constituée des Norvégiens Nils Petter Molvaer (trompette) et Eivind Aarset (guitare), de la clarinettiste turque Hüsnü Selendirici, du joueur de qanun Aytaç Dogan, du pianiste Kristjan Randalu, du contrebassiste Phil Donkin et du batteur Chander Sardjoe.
Enregistré dans un univers différent, à New York, l'album Diwan of Beauty and Odd, qui paraît en septembre 2016, le voit jouer en compagnie de pointures américaines du jazz contemporain : Mark Guiliana (batterie), BenWilliams (contrebasse), Ambrose Akinmusire (trompette) et Aaron Parks(piano).