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Malajube se forme à Sorel-Tracy, près de Montréal, au début des années 2000 autour de Julien Mineau (chant et guitare), Francis Mineau (batterie et chant), Thomas Augustin (claviers, voix) et Mathieu Cournoyer (basse). C’est en 2004 qu’ils se font remarquer au fur et à mesure de concerts dans toute la province québécoise. Leur énergie convainc le label indépendant Dare to Care. Presse et professionnels se penchent alors sur le cas de ce drôle de groupe francophone au son pourtant si anglo-saxon.
Compte CompletLe premier album de Malajube, Le Compte Complet, sort la même année sur ce label. Produites par Martin Pelland du groupe the Dears, les dix chansons, ou « tounes » toutes en nerfs et en énergie, présentent l’univers déjanté d’un groupe qui ne l’est pas moins. Les paroles parfois volontairement inaudibles, criées ou brouillées, évoquent folies morbides (« La Valérie » ou « La Maladie ») ou technologiques (« Le Robot sexy »), avec un humour grinçant à souhait (« Les Dents »). Peu à peu, le groupe s’exporte en Ontario et aux Etats-Unis. Après une participation au Francofolies de Montréal en 2005, le quatuor se concentre sur l’enregistrement de son deuxième album aux côtés de Pierre Lapointe, de Valérie Jodoin-Keaton des Dears, et des rappeurs de Loco Locass.
Trompe l’œilArborant un drôle de papillon hybride sur sa pochette (une tête en forme de fleur et des ailes formant des alvéoles pulmonaires), il s’intitule Trompe l’œil et sort en février 2006. Renaud Bastien, guitariste et pianiste, intègre définitivement le groupe. Les textes de Julien Mineau, toujours teintés d’humour noir (« Montréal -40° »), traitent une nouvelle fois avec un entrain surréaliste de sujets scabreux (« Le Crabe », « La Fin »). Musicalement, le groupe utilise une plus large palette d’instruments (violons et pianos s’ajoutent aux nombreuses guitares) qui transforment l’ensemble en rock progressif dont la richesse mélodique impressionne (« Etienne d’août »).
Révélés Avec ce disque, Malajube devient l’un des groupes les plus en vue de la nouvelle scène rock de Montréal. Il remporte le Félix de la Révélation de l’Année, les prix de l’Artiste de l’année et Meilleur album rock alternatif au Gala de l’Alternative Musicale Indépendante du Québec (GAMIQ), et conquiert l’Europe en particulier la France où il se distingue en mars 2007 à l’Olympia, en première partie d’Arcade Fire, groupe dont il suit le chemin.
LabyrinthesEn février 2009 Malajube publie un troisième album, Labyrinthes. « Porté Disparu », le premier extrait, permet de constater que tous les ingrédients du son du groupe sont encore présents. Cette voix lascive qui joue à effrayer, cachée derrière la masse sonore des instruments mais pourtant terriblement pénétrante, riffs rock entrainants, parfois plus folk (« Dragon de glace ») et claviers pops. Un très bel album qui devrait sans aucun doute créer de nouveaux adeptes, et donne l’occasion à ces malicieux marauds de Malajube, de repartir en tournée mondiale.