Nicolas Godin naît le jour de Noël dans le VIIIème arrondissement de Paris et grandit à Versailles où il fréquente le lycée Jules-Ferry. Alors que les années 1980 s'achèvent, il forme le groupe de rock Orange avec ses camarades Jean-Benoît Dunckel, Alex Gopher et Xavier Jamaux, futurs acteurs de la « French Touch ».
Cette première expérience éphémère qui ne laisse aucune trace enregistrée l'incite à entreprendre une carrière musicale après l'abandon de ses études d'architecture. Multi-instrumentiste éclectique, Nicolas Godin pratique la guitare, la basse, la batterie et les synthétiseurs. Il commence par accompagner Teri Moïse avant de compser l'instrumental « Modulor » pour le label Source, qui marque ses débuts dans la musique électronique.
En 1995, il retrouve Jean-Benoît Dunckel pour former Air, l'un des groupes les plus emblématiques de la vague « French Touch ». Dès l'EP Premiers symptômes (1997) et l'album Moon Safari paru en 1998, le duo imprime sa marque sur l'electro et fait des émules à travers le monde entier. Air signe notamment la bande originale du film Virgin Suicides (1999), puis les albums 10 000 Hz Legend (2001), Talkie Walkie (2004), Pocket Symphony (2007) et Love 2 (2009).
Nommé Chevalier des Arts et des Lettres avec son complice en 2005, Nicolas Godin s'illustre parallèlement dans l'ombre d'autres artistes pour lesquels il compose, arrange ou remixe des morceaux, pendant que Jean-Benoît Dunckel crée le projet Darkel. Au fil des ans, il collabore avec Françoise Hardy, Depeche Mode, Château Flight, Bertrand Burgalat, La Grande Sophie et Charlotte Gainsbourg, notamment sur l'album 5:55 paru en 2006. Il faut cependant attendre l'année 2015 pour voir cette éminence grise de l'electro dévoiler son premier album, précédé du maxi Widerstehe Doch der Sünde. Publié par le label Because en septembre, Contrepoint est inspiré par l'oeuvre du maître Jean-Sébastien Bach, dont l'ombre plane sur les compositions. Il comprend notamment les extraits « Orca » et « Bach Off ».