Née au Malawi d'une mère africaine et d'un père anglais, Malia grandit dans son pays natal où les radios ne programment guère que de la musique traditionnelle africaine. Elle n'a que vaguement l'occasion d'entendre Louis Armstrong ou The Beatles mais y développe un attrait pour la danse.
Jusqu'au jour où sa famille émigre à Londres à la fin des années 1980, elle a alors quatorze ans. Dans cette capitale, elle va y découvrir ses muses : Billie Holiday, Sarah Vaughan et Nina Simone... et la révélation de la voix. Elle s'investit corps et âme à sa destinée, vivant de petits boulots et chantant des standards dans les cafés.
Le déclic s'opère lorsque Malia entend un disque de Liane Foly diffusé dans un restaurant new-yorkais. Culotée, elle parvient à joindre son producteur André Manoukian. Intrigué, celui-ci écoute une cassette et reste sous le charme de sa voix.
Un premier disque est réalisé avec la complicité d'un invité prestigieux : Erik Truffaz. La voix de Malia et le son du trompettiste se marient à merveille sur des musiques au groove ensorcelant : Yellow Daffodils (2002) est une réussite. Pour le second album, Echoes of Dreams (2004), le manque d'audace et un virage vers un style trop rock et facile se font sentir et c'est l'échec.
Grâce à un retour aux ingrédients essentiels du premier disque, Young Bones (2007) renoue avec le succès de la critique. Après une longue période consacrée aux tournées et un retour en studio, Malia livre un bel hommage à Nina Simone à travers Black Orchid (février 2012) consacré à son répertoire. Pour cet album bien accueilli par la critique, Malia fait appel à Alexandre Saada (claviers), Laurent Sériès (percussions), Jean-Daniel Botta (guitare, contrebasse) et Daniel Yvinec (vibraphone et direction musicale). En 2014, c'est avec l'ingénieur du son et moitié de Yello, Boris Blank, qu'elle s'allie pour le projet Convergence mêlant voix neo-soul sur fond d'electro.