Bruno Green, a name synonymous with discretion and elegance known for the rigor and consistency of his creative approach
"The Mellotone project" : une trilogie proposée par Bruno Green.
Lorsque deux musiciens, mixeurs et réalisateurs parmi les plus prolifiques de la scène française des trente dernières années associent leurs talents, cela donne “The Mellotone project”, une trilogie rendant hommage (mais pas seulement) à de nombreuses références des années et courants traversés par Bruno Green et Gilles Martin, ensemble ou séparément, depuis leur rencontre au début des années 90, et qui scellera une amitié toujours bien vivace.
Les feuilles de route sont impressionnantes : Pour le premier, hormis ses productions personnelles, l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, de l’album du retour de Matmatah, des albums de Détroit, Lilium, ainsi que d'une bonne partie des productions de la scène néo-folk française des années 2000, la création du collectif Santa Cruz et l’accession à une reconnaissance internationale après la sortie de la Blue Void Trilogy enregistrée à Boston en 2005, entouré du collectif Session Americana et produit par Billy Conway (Morphine), qui attirera l’attention de la presse britannique et américaine et ouvrira des collaborations avec, entre autres, Marc Ribot (Tom Waits), Steve Wynn (The Dream Syndicate), John Convertino (Calexico)… Pour le second, producteur international reconnu, un long parcours entamé au début des années 80 à Bruxelles qui le verra collaborer à des albums devenus mythiques, Tuxedo Moon, Bel Canto, Wire, Colin Newman, Minimal Compact, Miossec, Dominique A, Dominique Dalcan, Indochine, Girls in Hawaï, Deus et bien d’autres… L’homme est toujours actif à ce jour et poursuit de nombreuses collaborations.
The Mellotone project :
Nul doute qu’au long de trente années de carrière, Bruno Green est devenu une référence du paysage musical français, et aujourd'hui international, par la rigueur et la constance (même si parcimonieuse) de sa démarche créative. L’homme est également connu pour sa discrétion et l’élégance qui caractérisent ses productions, personnelles ou au service d’autres artistes. Un pied sur le vieux continent, l'autre en Amérique du Nord où il réside depuis près d’une vingtaine d’années, Bruno continue de puiser dans les deux cultures pour nous livrer trois albums identifiés sous le générique “The Mellotone project” auquel sont associés un petit groupe de musiciens internationaux ainsi que le producteur et ami de longue date, Gilles Martin. À l’instar de son prédécesseur, “The Blue Void Trilogy”, “The Mellotone project” est un triple album à contre-courant de la logique mercantile ambiante, une proposition libre et sans compromission, une ré-affirmation, s’il en était besoin, de valeurs fondamentales en forme de réponse aux évolutions sociétales des dernières années.
Biographie :
En 1990, Bruno opère une entrée remarquée sur la scène rennaise avec un premier EP 4 titres qui lui vaudra la même année une programmation dans le festival des Transmusicales, suivie d’une signature sur le prestigieux label New Rose. L'album "Strange moody times" sort au printemps 1992 et confère dès lors à son auteur une dimension nationale reconnue aussi bien par la presse que par ses pairs. Toujours soucieux de ne pas se répéter, Bruno enregistre en 1993 l'album "Digging for Happiness" et intègre alors à sa musique des influences electro-jazz qui lui vaudront une rupture de contrat avec New Rose. Une nouvelle signature arrivera rapidement sur le label Polygram, avec lequel la collaboration durera jusqu'en 1995 et le EP "Friday", opus electro-rock aux fortes influences expérimentales réalisé tout comme le précédent album par le producteur Gilles Martin (Tuxedo Moon, Wire, Deus...) et arrangé par son compagnon de route, Yves-André Lefeuvre (Complot Brunswick, Miossec, Dahlia…).
Cette démarche têtue et indépendante suscite l'intérêt du Brestois Christophe Miossec qui vient à l'époque de sortir son premier album "Boire". Une collaboration s'installe qui se transformera vite en folle chevauchée vers le succès. Bruno réalise les albums "Baiser" et “À prendre” et accompagne Miossec sur la route jusqu'en 1998. L’aventure lui ouvrira les portes d’une carrière de mixeur/réalisateur qui se poursuit à ce jour avec plus de 200 productions à son actif.
En 1998, en prenant à la fois grand soin et le risque de ne jamais marcher dans ses propres traces, Bruno publie son seul album en français à ce jour, "A tombeau ouvert”, dont les textes sont constitués de poèmes extraits de son recueil de textes et journal “Pare-chocs” publié aux Éditions “Balle d’Argent” la même année. En 2000 sera enregistré un deuxième album en français intitulé “Casino” mais qui ne sera jamais commercialisé. Peut-être une surprise dans un futur plus ou moins proche...
Fin 2002, de retour d’une longue tournée internationale avec les Parisiens et ex-Mano Negra de P18, Bruno initie le projet Santa Cruz, dont le premier album, "Welcome to the red barn", pionnier d’une néo-folk hexagonale, ouvrira la voie à une nouvelle scène folk/americana. Pour s'en convaincre, il suffira d'écouter les albums de My name is nobody, Paloma, Cocoon, Starboard silent side, The Missing Season, Jocari et bien d'autres.
En 2006, Bruno publie ce qui demeure à ce jour sa pièce maîtresse, “The Blue Void Trilogy”, qui lui vaudra la reconnaissance de la presse internationale, tant aux Pays-Bas, férus et spécialistes d’americana, qu’en Angleterre et aux États-Unis. Initié dans son camp de base de l’époque, le studio Cocoon, à Rennes, entouré de son groupe habituel pour le premier opus “Horse mood”, Bruno fera appel à Pascal Humbert (16 Horsepower, Lilium, Détroit) ainsi qu’à Billy Conway (batteur du groupe Morphine) pour le deuxième volet, “God’s country” et décollera pour les États-Unis pour y enregistrer le troisième opus “Father & son” sous la houlette de Billy Conway en charge de la réalisation, entouré du collectif “Session Americana”, crème des musiciens de la scène folk bostonienne.
En 2007, dans la foulée de ses nombreuses collaborations aux États-Unis, Bruno choisit de quitter la France, s'installe au Canada et, en rejoignant le projet Lilium de Pascal Humbert, contribuera à “Felt”, l’un de ses plus remarquables albums. Pendant ce temps, Santa Cruz poursuit sa route et publie en 2009 l'album "A beautiful life”. Bruno finira par quitter le collectif en 2011 suite à des différends artistiques.
Dans les années 2010, Bruno travaille à une foule de projets français, dont plusieurs albums du batteur Thomas Belhom (batteur des Tindersticks), plusieurs albums de Colin Chloé, Jéhan, Daran, Fat Supper, My Name Is Nobody, The Missing Season... Mais sa carrière se développe également à l’international, notamment après la création de son nouveau studio “Silent Masters” au Canada en 2007. Il travaillera, entre autres, avec Sacri Cuori (collectif formé autour de Marc Ribot et de membres de Calexico et Dirty Three notamment), avec Steve Wynn (The Dream Syndicate) pour l’album “Wynn sings Dylan”, ou avec les Canadiens de These Hands, Heart Failure Research Unit, Matt Holubowski ou Simon Kingsbury.
Entouré d’un groupe de musiciens montréalais, il enregistre en 2012 le EP “Wounded Bird”, qui, là encore, trouvera la reconnaissance de la presse et le chemin des charts indépendants.
L’un des projets majeurs de ces dernières années (2012-2018) restera son implication dans le projet Détroit, de Pascal Humbert et Bertrand Cantat, pour lequel il réalisera deux albums, “Horizons” et “Amor Fati”, et accompagnera le groupe sur scène en tant que guitariste et claviériste pour de longues tournées. Le succès de ces albums incitera d’autres artistes à lui confier les rênes de leurs productions, notamment Melissmell (album “L’Ankou”) et Matmatah (l’album de leur retour “Plates coutures”).
Au fil des années, Bruno a également fait quelques incursions dans la littérature avec le recueil de textes et journal "Pare-chocs" publié en France aux Editions Balle d'Argent, ainsi qu’aux États-Unis aux éditions Black Salt Press, également dans le film documentaire avec, en 1994, “Cruising the Dream”, road-movie tourné lors d’une longue déambulation à travers les États-Unis en compagnie de son ami poète Craig Snyder. Il renouvellera l’expérience en 2005, avec "Hi'n'dry, a Community", hommage à la scène folk bostonienne ainsi qu’à ses amis du groupe Morphine.
Après une pause personnelle de près de cinq ans et de longs séjours à Berlin où est née cette trilogie, Bruno est donc de retour avec “The Mellotone project”. Nous vous souhaitons une bonne écoute du premier volume “Apostate” et vous tiendrons informés de la suite du projet.
contact@brunogreen.ca / Hasta Luego recordings - Lennoxville - CANADA