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Eric Reed Boucher naît le 17 juin 1958 à Boulder (Colorado). Déjà impliqué dans l'activisme contre la guerre du Vietnam, Jello Biafra n'est pas insensible aux débuts de la scène punk en 1977. D'abord roadie de The Ravers, Jello Biafra forme Dead Kennedys en 1978 avec East Bay Ray (guitare). Devenu un personnage particulièrement remuant, Jello Biafra fait figure de Johnny Rotten américain.
Après la fin de Dead Kennedys en 1986, Jello Biafra forme Lard avec Al Jourgensen et Paul Barker de Ministry. Le groupe devient en fait un projet parallèle pour Ministry, Lard sortant quatre albums de 1989 à 2000. C'est en fait son activisme politique qui sert de trait d'union à ses expériences artistiques. De sa candidature à la mairie de San Francisco (Californie), à sa présence aux primaires de l'élection présidentielle américaine en 2000.
Se définissant comme anarchiste, Jello Biafra devient un trublion de la vie politique et sociale américaine. Le pendant de Michael Moore dans le domaine de la musique. Les albums de Jello Biafra, désormais dans un style dit spoken word, sont autant d'occasions de pointer du doigt les dysfonctionnements de la société américaine, et plus largement du monde capitaliste.
L'influence de sa production ne se mesure pas à l'aune des différents charts, le style de Jello Biafra ne touchant guère les consommateurs de musique standardisée. Pour confidentielle qu'elle soit, la contribution de Jello Biafra à la musique donne tout de même lieu à quelques albums tonitruants. Last Scream of the Missing Neighbors (1990), Never Breathe What You Can't See (2004), et Sieg Howdy! (2005) sont les exemples les plus significatif de son style. En 2009, Jello Biafra jette de nouveau des diatribes avec The Guantanamo School of Medecine et le redoutable The Audacity of Hype.
