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Batteur, pianiste et compositeur, Jack DeJohnette voit le jour à Chicago, dans l'Illinois (États-Unis), le 9 août 1942.
Il apprend le piano dès l'âge de quatre ans avant de se tourner vers la batterie et d'intégrer le conservatoire de musique de la ville. Son répertoire est déjà très large et inclut le blues, le be bop, le hard bop et le soul jazz. En 1965, il intègre l'AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians), collectif fondé par Roscoe Mitchell, comprenant une école de musique expérimentale. En 1966, sa première collaboration avec John Coltrane le fait quitter Chicago pour New York. En intégrant le Charles Lloyd Quartet, Jack DeJohnette devient l'un des batteurs les plus en vue de la scène jazz américaine. En 1968, il participe à l'enregistrement du fameux album Bitches Brew de Miles Davis.
Batteur de séances à l'agenda surchargé, Jack DeJohnette collabore avec une pléiade d'artistes comme Ornette Coleman, Sonny Rollins, Sun Ra, Jackie McLean, Thelonious Monk, Bill Evans, Stan Getz, Keith Jarrett, Chet Baker, George Benson ou Herbie Hancock, pour n'en citer que quelques-uns. À partir des années 1970, il est le « batteur-maison » du label allemand ECM. En accompagnateur ou en leader, il sera pendant près de vingt ans le créateur rythmique des principaux disques du label, collaborant avec Jan Garbarek, Kenny Wheeler et Pat Metheny, sans oublier le fameux trio avec Keith Jarrett et Gary Peacock, se réunissant ponctuellement.
Dès 1968, il enregistre son premier album comme leader, The DeJohnette Complex. Artisan du free Jazz, Jack DeJohnette va tout au long de sa carrière mélanger les sonorités et les influences avec, par exemple, l'intégration de la guitare électrique et du synthétiseur dans la formation de free jazz.Tendant vers le jazz mainstream, il s'inspire aussi des sonorités africaines. Sur l'ensemble de son oeuvre, il offre une musique aux multiples références, portant sa touche rythmique unique quand il accompagne et proposant une musique touchant tous les horizons en leader.
En 2014, il retrouve ses anciens camarades de l'AACM cinquante ans après, au Chicago Jazz Festival. La prestation donne lieu à l'album Made in Chicago, crédité à Jack DeJohnette, Muhal Richard Abrams, Roscoe Mitchell, Henry Threadgill et au bassiste/contrebassiste Larry Gray. Trois ans plus tard, après In Movement (2016), c'est avec trois autres pointures du label qu'il enregistre son trente-huitième album en leader, Hudson (2017) : le bassiste Larry Grenadier, le claviériste John Medeski et le guitariste John Scofield.