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Kayhan Kalhor est né le 24 novembre 1963 à Téhéran. Il commence à étudier la très riche musique classique iranienne à l'âge de sept ans. A treize ans, Kayhan Kalhor intègre l'Orchestre National de de la Radio et de la Télévision Iranienne. Il devient un virtuose du kamânche, qui est une vièle à pique rustique locale. Cet instrument à cordes frottées tient la place du violon dans le ghazal iranien.
Ce musicien d'exception part ensuite dans le nord du pays étudier les traditions turques et kurdes, présentes dans ces provinces. Kayhan Kalhor commence à enregistrer avec le groupe Ghazal qui comprend les indiens Shujaat Khan (sitar) et Swapan Chauduri (tablas). Le but des albums Lost Songs from the Silk Road (1997), As Night Falls on the Silk Road (1998), et Moon Rise Over the Silk Road (2000) est de démontrer qu'au delà de leurs différences instrumentales, le ghazal perse et indien sont bien des cousins. Kayham Kalhor multiplie ensuite les rencontres, Kronos Quartet en 2000 avec Caravan et Yo-Yo Ma en 2001 avec Silk Road Journeys: When Strangers Meet lui apportent une renommée internationale.
En fait, Kayham Kalhor met à chaque fois sa fabuleuse technique et les sonorités de son instrument au service d'une voix, d'un ensemble, d'un projet. Kayham Kalhor fait particulièrement étalage de sa maîtrise sur Scattering Stars Like Dust (1998), In the Mirror of the Sky (2004) avec le joueur de luth kurde iranien Ali Akbar Moradi, ou sur The Wind (2006) en compagnie du turc Erdal Erzincan. En 2003, Kayhan Kalhor retrouve Ghazal chez ECM pour The Rain. Sa riche discographie aux orientations multiples est une nouvelle fois le témoin d'une oeuvre d'exception en 2012 avec I Will Not Stand Alone. Pour cet album, Kayhan Kalhor dispose d'un instrument conçu spécialement pour lui, le shah-kaman doté de cordes qui vibrent par l'oscillation des autres cordes. Le virtuose iranien dialogue sur I Will Not Stand Alone avec le santour basse d'Ali Bahrami Fard, pour une explosion de rythmes totalement sidérante.