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LEN. 3 lettres, un rappeur, une vision. De l’attitude, de la détermination, du charisme. Un style — incisif et technique —, une couleur — fraîche et mélodieuse. La mentale et le franc-parler des quartiers. Une ville qui accompagne et qui soutient. LEN vient de Montpellier. LEN représente Montpellier. LEN incarne Montpellier.
Pur produit des ruelles du 34, notre rappeur de 27 ans y a toujours roulé sa bosse : de Figuerolles au centre historique, en passant par Celleneuve, La Martelle ou Paul Valéry, impossible de trouver un secteur qu’il n’a pas rôdé. Si sa quête d’identité musicale s’est faite au gré de nombreuses tentatives, LEN a toujours été convaincu d’une chose : sans l’appui de sa base, il n’irait nulle part. Avec naturel et fermeté, il s’est emparé d’une place laissée vacante dans une ville qui ne demande qu’à voir exploser l’un des siens. De ses balbutiements à sa signature chez les Toulousains de Jardins Noirs, de l’eau a coulé sous les ponts. À l’aube d’un premier projet d’envergure (prévu pour l’automne 2021), c’est même un joli parcours qui se dessine.
Fils d’une immigrée portugaise, arrivée en France à ses 15 ans, LEN découvre le rap au sein du domicile familial : entre les disques de Pigalle, Janis Joplin ou Bérurier Noir, sa mère aime glisser le solo d’un rappeur iconique, avec qui elle partage ses racines — l’incontournable Kool Shen. Passée cette introduction, LEN consomme la musique comme un enfant des années 2000 : avec éclectisme. C’est à l’adolescence que survient le déclic, lorsqu’il découvre les prémices de la Sexion d’Assaut avec un rap qui mise sur la technique, l’énergie et l’instinct. LEN prend une claque et remonte le temps à la recherche d’autres kickeurs (Zoxea et les Sages Po’, entre autres) qui nourriront son envie d’écrire. Lui aussi a un vécu, des choses à dire : quoi de plus normal que de franchir le cap ? Souvent vus comme des OVNIS, les rappeurs ne sont pas légion dans les quartiers de Montpellier. Mais LEN s’accroche à sa nouvelle passion et multiplie les rencontres : studios, open-mics, premières parties… quand il y a du rap, LEN n’est jamais très loin. De cette période d’apprentissage et d’expérimentations, il en garde un bagage solide, qui l’aide à façonner son style, et acquiert un regard avisé sur les rouages d’une industrie qu’il a longuement étudiée. Conscient de ses qualités, qui s’additionnent pour former un tout, LEN évolue en même temps que le genre : sa capacité à chantonner, son côté rue et sa technique épousent parfaitement les compositions d’Hazer, son binôme beatmaker. De RSA, à Anubis en passant par Bref ou La Vie de Rêve, LEN enchaîne les clips et franchit régulièrement les centaines de milliers de vues (notamment Anubis qui en cumule 500 000). Certainement héritée des disques qui tournaient dans son enfance, son excentricité, presque grunge, interpelle. Et les premières prises de contact surviennent.
L’une d’entre elles sera plus convaincante que les autres : celle du label Jardins Noirs, chapeauté par Gaël Duveau et le beatmaker/réalisateur Guilty (également leader de Katrina Squad). Bien au fait des accomplissements des Toulousains (SCH, Ninho, Zikxo, Leto, etc.), LEN intègre leurs effectifs sans hésiter. Annoncée par le morceau Audemars, diffusé en juillet 2020, cette signature place LEN dans de nouvelles dispositions. Pendant près d’un an, il s’enferme en studio et peaufine son art. Méthodique, il s’attarde sur chaque détail, soigne son écriture, se concentre sur l’émotion distillée à travers sa musique. Quelques séminaires et 16 morceaux plus tard, un premier projet se retrouve en boîte : un opus coloré aux multiples facettes, où LEN le « bookmaker » distribue les cartes et récupère les mises. Avec Hazer à la baguette aux côtés d’Enigma, SLK et Guilty, ce projet l’amène au niveau supérieur, tout en s’inscrivant dans la continuité de ce que LEN a dévoilé jusqu’ici. Il lui permet aussi de croiser le fer avec certains de ses pairs : Hooss, Dabs et Djalito.
Amorcé par le single « Charbonner », à paraître le 11 juin prochain, « XXX » placera LEN parmi les rookies à suivre de près. Restez branchés, la suite s’annonce chargée !
